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24 - Dans nos villes
03:42
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Ils viennent d'où, dans nos villes ? Je n'en sais qu'dal.
Ces vautours s'en viennent-il convoiter nos victuailles ?
Qu'on leur botte le cul, qu'ils en emporte le gout.
Que l'on les mènes hors de la vue, et ce, qu'importe le coût.
Eh coco, cow-boy, c'est quoi les bails, 'faites quoi les boy ?
Y'a plus de travaille et travailler, man, y'a qu'ça qui met l'pain dans les pognes
On est plein dont les poches ne débordent, et d'abord,
C'est chez nous, putain ! Qu'on les amoches, qu'ils en portent
Les balafre à la face. Grand bien nous fasse.
'comme ça qu'on s'adresse à la masse et qu'on passe le "touche pas ma place".
Pas à ma race. Pas d'sang d'ailleurs qu'ici nan.
Chez nous pas d'métissage. C'est p't-être pour ça qu'ça s'tambourine cousin/cousine
A cinq ou six, v'là qu's'accomplissent les miracles
En trois coups d'vice, des flaques emplissent tes mirettes.
'faut qu'ça rentre dans les petite têtes, quoi qu'ça vous dise.
Allez, remet m'en un p'tit, t'sais, faudrait pas qu'ça croupisse.
C'pas qu'on s'avine mais ça vient d'chez nous. Oh eh, ça va.
On va pas rechigner devant l'hymne de nos vies d'chauvins
Moi et ma guilde on est partant pour refaire la loi.
Moitié vide ou moitié plein, j'm'en fous, le verre est à moi.
Ils viennent d'où, dans nos villes ? Je n'en sais qu'dal.
Ces vautours s'en viennent-il convoiter nos victuailles ?
Qu'on leur botte le cul, qu'ils en emporte le gout.
Que l'on les mènes hors de la vue, et ce, qu'importe les coups.
Ils viennent d'où, et viennent où donc ? 'en vient de toute part.
Viennent-ils tous et, pourquoi donc ? Laisseront-ils tôt ou tard
Nos bourgs et nos ponts, nos cours et nos remparts ?
Puisses les jours nous être bons. Il en est trop d'eux, en soit.
Trop d' "eux" en face, et là y'a trop peu en place.
Ouais, j'dis tout haut c'que j'en pense. Bah quoi ? Y'à l'droit que je sache.
Que j'cache quoi ? La fierté d'où que j'suis né ?
T'es pas content ? Casse-toi. M'fait pas chier, j'ai des idées.
Des héritiers, chers et tendre, qui boufferons c'qu'ils veulent
Qu'on des métiers, des méritants, des qui sauront c'qu'y valent
Qu'auront c'qui va. Les bons, nés au bon endroit, sous la bonne auréole.
Égaux en droit, digne et droit. Pas comme les autres, ceux qui volent.
Pourquoi qu'ils s'en vont d'chez eux, eux, quand ils viennent chez moi ?
Qu'ils essaient pas d'faire mieux, mais, en restant là bas ?
Raisons de venir ? Humainement combien ça coûte ?
Pourquoi je sais pas t'dire ? Ah, oui. J'en ai rien à foutre.
Ils viennent d'où, dans nos villes ? Je n'en sais qu'dal.
Ces vautours s'en viennent-il convoiter nos victuailles ?
Qu'on leur botte le cul, qu'ils en emporte le gout.
Que l'on les mènes hors de la vue, et ce, qu'importe le coût.
Ne sont-ils que pour te toper ton pain ?
N'envisagent-ils la ville que parce qu'on tape trop peu ?
Mettront-ils nos petiotes au tapin ?
Et nos femmes ? Les violeront-ils ? Qu'on les stop dès qu'on peut !
Lâchez les chiens. La chasse est ouverte.
Il faut protéger les siens, d'autant qu'la frasque est couverte.
De la crasse qu'est couvert l'ennemie, nous le distinguerons
Et sans même la nommer l'ignominie nous vaincrons
Nos mini-nous retiendrons c'qu'il leur incombe.
Eh, dit, minot, viens donc. Comptes, combien d'tombes ?
Et c'est pas l'dernier coup d'bâton sur un tas d'cons.
Ça amène du bougre, hein, bon, l'fait qu'on détient l'monde.
Ouais, y'avait des gars avant, ici. Des pouilleux.
Bon, y parlaient pas la langue alors on les a dérouillés.
Puis on s'en est fait des cabots. Appelle ça comme tu veux
Mais sans frontière ni drapeau, c'était pas vraiment chez eux.
Il y fait doux dans nos villes, et on les cèdes pas.
Ça vaut tout c't'aboutissement de mile victoires.
Qu'ils se bavent dessus mais rien n'emportent de nous
Et qu'ils en crèvent, déçus, devant nos portes à genou, hou hou, tralala.
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25 - Sysiphe
03:30
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On m’a dit "t’inquiète ça va passer, c’est l’adolescence"
J’ vois pas l’adolescent se lasser d’se voir donner l’change.
On m’a dit qu’les blessures se refermaient, que coagulait le sang
Mais les médecins sont formels, il n'y’a plus que des cendres.
Et je saborde ce qu’il me reste à saborder
Il faut que je trouve la porte mais, d’abord, il faut que j’arrive à m’accorder
J’arrive à ne pas sauter. C’est déjà fort.
J’arrive à patienter, mais pas sans tester la mort.
Trêve de plaisanteries, mes nuits ont morflé
Je rêve de présenter mes excuses a Morphée.
Pardonne-moi si je ne viens plus te voir. Ce n'est pas que je ne veux pas
C’est toi que j’ai envie de croire mais, croire, je crois que je ne peux pas
Encore la gerbe, encore son goût, encore. Tant pis.
Mon corps le gère, mon cœur s’en fout et mon cerveau s’enfuit
J’me dit que je ne suis pas fait pour marcher droit, mais je sais
Que je me le dis pour oublier qu’en fait je ne suis pas fait pour marcher.
J’en ai tellement dit que je ne peux pas en penser un sonnet
Si je t’ai menti, j’ai commencé par ma personne, et
Conscient sans l’voir, comment être honnête ?
Si je manque de confiance en moi c’est que je commence à me connaitres
Sauver les apparences ? ça n'est déjà pas rare.
Je sais donner le change, tu peux ranger tes apparats
La douille est un parent, j’ai donné ma parole
Je finis toujours par rendre rien de plus que de la scarole
Je ne dis pas que je ne suis pas de bonne foi à priori
Mais je ne choisis pas souvent la bonne voie quand je traces au pilori
Mes choix seraient-ils horribles ? Pourquoi j’ai fait ça ?
Coupable des cils aux rides, j’aspires au vide. Ouais, c’est peut-être ça.
J’ai de moins en moins d’amour pour mes pairs.
Je flippes de moins en moins de la mort ou de ce que la mort pourrait me faire.
Il n’y a toujours rien qui me passionne, et rien à faire.
Plus je connais l’homme, plus j’abhorres mes congénères
Tu vois que j’écris, tu te dis "super, c’est sa thérapie".
Tu n'as pas compris qu’écrire, pour moi, c’est une maladie.
Je voudrais rêver d’autre chose. Si j’avais pu
Mettre mon cerveau sur pose, mais même la drogue me le permet plus.
Si mes millions de mots disaient un quart de ce que je penses
On est a mille lieu de ça et je sens que, peu à peu, je flanches
Je vais finir par craquer. Pour ça, je ne m’en fais pas.
Je vais finir par claquer. Vous ne me manquerez pas
Je ne suis qu’un clown chiant,
Et toi ça te fait kiffer mais tu ne vois pas ce que ça coûte, nan. Parce que ça fout le camps.
Il pleut. Je détruis tout ce que je regardes
Tout ce qui passe dans mes yeux vient éclater dans mon crane
Jusque là ça va, je crois que je m'y fais, mais
Je pousse de la caillasse comme si je kiffais
Jusque là ça va, je fais comme si je m’y faisais
Je pousse de la caillasse comme Sisyphe, ouais.
Ad vitam
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26 - L'heure tourne
03:24
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L'heure tourne. On fait la gueule assis sur le quai
à constater que l'air est lourd, qu'on n'est pas seul à suffoquer
et c'est fou que rien ne bouge. Les bourges se font bouchers
Mais bon ,tu sais, les feux sont rouges et toutes les routes sont bouchées
On est touchés, mais ne titube même plus, nan
Reste couchés quitte à se faire marcher dessus
Tu n'en as pas marre de cette vue ? Ce n'est que quand
on reste posé sur son cul qu'ils ont l'air d'être grand
Leur place, je voudrais croire qu'on n'en veut pas
mais je ne peux y croire parce que je vois que ce n'est pas le cas
Parfois se lève un de ces cireurs de pompes qui se saigne
mais s'il se crève, c'est parce qu'il veut qu'on cire les siennes.
ici on est seul. Là-haut aussi, va.
Tu sais, ici, on fait la gueule mais c'est la gueule qu'on a
La-haut on simule. Ici aussi, je crois
Mais tu sais je ne suis pas sûr qu'ils veuillent ne faire qu'un seul convoi
Le problème c'est pas qui sont les pauvres ou les riches
c'est qu'ils poussent et se sèment dans le système capitaliste
Fais tes valises, puisqu'on est fait d'la même merde
monte dans le train, il n'y a pas de risque puisqu'on l'a fait nous même.
Le problème c'est pas qui sont les pauvres ou les riches
c'est qu'ils poussent et se sèment dans le système capitaliste
Fais tes valises, puisqu'on est fait d'la même merde
monte dans le train, il n'y a pas de risque.
Tu voulais de l'espoir ? T'as dû te tromper de porte
mais il y a un mec dans le square qui peut t'estomper le tort
il a du Cyril Hanouna, c'est peut-être fort
ça ne te sauvera pas mais réveille-toi, il y a longtemps que tu es mort
Content que tu émerges. Il était déjà trop tard hier
On sent que tu aimais le jeu, mais il ne manque pas de balle dans le barillet
donc parier sur une défaite serait avisé
les jeux sont fait et je sens ferme qu'on n'a plus rien a miser
mon ami tu sais que tu peux faire des doigts à la cimes
des arbres plantés dans la terre de ce tableau qui n'est plus qu'une tâche
mon ami, tu sais qu'on a fait ça, et moi aussi
j'ai laissé foisonner la merde parce que je ne suis qu'un putain de lâche
L'heure tourne et ? Qu'est-ce qui motive ?
Tous attendent leur tour de mener la locomotive
mais des rails on ne sort bien qu'ils ne mènent à rien
et tous, ces wagons, ne forment qu'un seul et même train
Le problème c'est pas qui sont les pauvres ou les riches
c'est qu'ils poussent et se sèment dans le système capitaliste
Fais tes valises, puisqu'on est fait d'la même merde
monte dans le train, il n'y a pas de risque puisqu'on l'a fait nous même.
Le problème c'est pas qui sont les pauvres ou les riches
c'est qu'ils poussent et se sèment dans le système capitaliste
Fais tes valises, puisqu'on est fait d'la même merde
monte dans le train, il n'y a pas de risque.
La hiérarchie dedans. Tous ces tarés se pissent dessus
Tu trouves ça juste qu'ils se butent pour des enfoirés de fils de chute
Elles sont propre tes mains, elles récoltent ce qu'elles sèment
T'es comme ces keuf qui croient faire le bien. Tu fais partie du problème
T'es qu'une partie du projet. Voila le prix du prochain
Si t'as rien appris du premier c'est que tu n'apprendras jamais rien
Voila ce que l'on te promet. Si tu te projettes en prochain
C'est que tu n'as rien appris du premier et que tu n'en apprendras jamais rien
Le problème c'est pas qui sont les pauvres ou les riches
c'est qu'ils poussent et se sèment dans le système capitaliste
Fais tes valises, puisqu'on est fait d'la même merde
monte dans le train, il n'y a pas de risque puisqu'on l'a fait nous même.
Le problème c'est pas qui sont les pauvres ou les riches
c'est qu'ils poussent et se sèment dans le système capitaliste
Fais tes valises, puisqu'on est fait d'la même merde
monte dans le train, il n'y a pas de risque.
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4. |
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Le problème n'est pas juste "qui a le pouvoir ?"
Mais plutôt que l'on ne s'insurge pas que quelqu'un puisse l'avoir.
Quel complice avoir de pire que nous-même
Pour décider encore de ce que l'on porte comme chaîne.
Et se comporte comme tel chaque esclave volontaire.
Qu'importe le contexte si l'espoir n'est pas salutaire
Des mains sales opèrent, ça t’acquitte à l'autopsie ?
Quand on laisses un salaud faire n'est-on pas coupable aussi ?
Ce n'est pas parce que l'on s'abrutit que l'on n'est pas complice.
On ne comprend pas ce que ça nous dit mais ce qu'on veut que ça nous dise
Et comme ça ne nous dit rien d'en tirer des leçons
On se rabat sur ce qui vient: Une nouvelle caisse ou une paire de pompes.
On se ferme donc à tout bouleversement radical
Et on se saigne les ongles quand même la caisse ne rend pas la vie calme
C'est regrettable. Les pieds sous la table
On aurait voulu les étoiles mais se satisfait d'un boulot stable
En route pour nulle part, on se satisfait de ce que l'on voit
Parce qu'on sait qu'on ne verra pas tout ce que l'on voulait voir
En route pour nulle part, on ira. On annule pas
Oublira qu'on a une part, et niera qu'on a eu l'choix
En route pour nulle part, on se satisfait de ce que l'on voit
Parce qu'on sait qu'on ne verra pas tout ce que l'on voulait voir
En route pour nulle part, on ira. On annule pas
On niera qu'on a une part, oubliera qu'on a eu l'choix.
Qui est-ce qui conduit ? Rien à battre
Tu as oublié ce que l'on t'a dit quand tu étais petit ? "C'est les grand qui savent"
Toi, tu votes. Eux, ils gèrent.
Comme ça tu pourras dire que ce n'est pas de ta faute quand ils feront de la merde.
Ainsi font, au fond, les petites majorettes
C'est la danse des bouffons. Étouffons les anachorètes
Et ceux qui pensent que l'ancien monde à fait son temps
Tant qu'on dépense et vend sa merde, on est content
On décompense. Décompresse
Dans un excès de confiance, récompense ceux qui nous oppressent
Ceux qui nous offensent, nous enfantent, ou presque.
Ceux qui jouent des crises, nous méprisent et le confessent.
Est-ce que l'on se résume à ce que l'on consomme, ce que l'on produit
Que l'on assume de n'être, en somme, que des parodies
On n'est pas rendu, mais le doute n'est pas norme.
On se dit que l'on n'est pas perdu si toutes les routes mènent à l'homme.
En route pour nulle part, on se satisfait de ce que l'on voit
Parce qu'on sait qu'on ne verra pas tout ce que l'on voulait voir
En route pour nulle part, on ira. On annule pas
Oublira qu'on a une part, et niera qu'on a eu l'choix
En route pour nulle part, on se satisfait de ce que l'on voit
Parce qu'on sait qu'on ne verra pas tout ce que l'on voulait voir
En route pour nulle part, on ira. On annule pas
On niera qu'on a une part, oubliera qu'on a eu l'choix.
Faites vos jeux en vous jouant d'l'itinéraire.
Si peu courageux et, pourtant, si téméraires.
Si tu aimes, au pire, tu as l'espoir que la paix dure
et si tu aimais rire, tapes une barre avant de taper le mur.
Invente ta belle merde, mais te rappelles-tu
de ce que tu voulais faire avant d'être fier de ton vécu
Serf de ses écus et de ses fers
Tout se perd dans le désert de ces rêves qu'on n'a même plus
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28 - Mayana magnifique
04:39
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Mayotte la magnifique, luxuriante et bousillée.
Mayotte la FrançAfrique, hippocampe oublié.
Mayotte la magnifique, luxuriante et bousillée.
Mayotte la FrançAfrique, hippocampe oublié.
A Mayotte, on débarque. Paysage de barge
Faune, flore, constat que les images te frappent
Le regard se perd. Fin du mirage
Premier pied a terre et on descend du nuage.
Merveille amer, considération mise a mal
Entre le soleil, la mer, et les gamins qui crèvent la dalle
Le goût de la mort dans les vagues. Vas-y, bois ça
Pendant que Macron fait des blague sur les kwassa-kwassa
Un décor de carte postale. Nickel, le ciel est bleu
Mais non, ce n'est pas le sable, ni le sel qui pique les yeux
Ici tu peux voir de près le prix du sucre et du coton
Le sang coule encore des plaies laissées par les colons.
Derrière la barrière de corail survit une île
Où se mêlent style colonial et bidonville
De petite a grande terre l’homme meurt
Et, bien que l’on l'entende peu, l’hippocampe pleure
Et les cyniques exploitent des gens venus d’Anjouan
Font taffer des sans pap’, au black, dans le bâtiment, les champs
Finalement ne les payent ap’. Et ceux qui braillent
Ils les balancent a la PAF, qui les rebalance à la baille
On y envoie, jouer les cow-boys, nos baqueux les plus zélés
Ceux qui font tâche en métropole ne sont, là-bas, pas muselés
Y crache nos pires médecins, qui n’ont plus le droit d’exercer
Y lâche les pires des chiens et voudrait s’en voir remercié
Mayotte la magnifique, luxuriante et bousillée.
Mayotte la FrançAfrique, hippocampe oublié.
Mayotte la magnifique, luxuriante et bousillée.
Mayotte la FrançAfrique, hippocampe oublié.
Comme la France, et les barbouzes qu’elle envoyait foutre la merde
Pour garder la main mise sur les Comores. On ne parle pas d’aide
Mais de contourner l’embargo pour continuer de faire affaire
Avec l’Afrique du sud, et son régime d’apartheid
Ici, très vite, on s’invente de nouvelles armes
Pour les jours où il n'y a rien à faire, qu’on puisse quand même tuer l’ennui
Car ici, l’argent publique, c’est pour loger des gendarmes
Dans les hôtels affaires à 150 balles la nuit
Les mômes forcent mais n’ont pas le choix de la pente où ils vont glisser
Des gosses qui n'ont même pas le droit d’entrer dans les MJC
ça fait des clans, ça se fait la guerre. ça vole pour bouffer
dépouille des gens tant c’est la merde, autant qu’on peine a l’étouffer
On ferme les yeux sur le continent en espérant que ça passe
Espérer mieux reste insuffisant pour ceux qui mangent sur place
Pendant qu’on y pleure le chaos, on en déplore le revers
De n’y récolter rien d’autre que ce que l’on y semait hier
Mayotte la magnifique, luxuriante et bousillée.
Mayotte la FrançAfrique, hippocampe oublié.
Mayotte la magnifique, luxuriante et bousillée.
Mayotte la FrançAfrique, hippocampe oublié.
Accueillante et chaleureuse. Paradoxale. Sale paradis.
Luxuriante est malheureuse, a le teint pale et maladif
Il s’y jette un froid d’hiver. Peut importe le ciel
Il semble que la misère n’est pas moins pénible au soleil
Un hippocampe perd la vie au bout du monde et loin du regard
Loin de tout sens, de Paris, Loin de la honte et des égards
Est-ce qu’on n’sait trop qu’y faire ? Est-ce qu’on est trop complice
De ne pas savoir être solidaire sans être néocolonialiste ?
Il faudra bien qu’un matin la métropole assume
Ses actes/conséquences, ses coups d’état pour ses affaires
La traite d’esclave, d’humains, et qu’elle voit jusqu'où elle a su
Pousser la frasque à l’indécence, laissant des frères se faire la guerre
Entre l’odeur d’Ylang-ylang et des poubelles qui s’entassent
C’est un grand cœur qui lentement se fait plus faible, de fait, plus las
Entre soi, entre invité, entre la mer et l’amer
Entre espoir et fatalité, entre l’amour et la merde
Mayotte en larme. Mayana rit. Maoré pleure et sous la pluie
Mayana garde en son sourire une douleur où l’on l’oublie
Mayotte, l’enfer au paradis. Mayotte en fleur. Mayotte infirme.
Mayana, terre où croit la vie. Où l’homme meurt en anonyme.
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29 - Du zef
02:59
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C'est creux et coloré, fait que de conneries, mais que te donneraient mes côtés qui n'auraient ni queue ni tête; moralisateur ? Ce n'est que la mine bête que je te ranime un peu. Pe-ra des textes de merde sur de la funk, ne parle pas de fric, de maire ou de banque. Ce n'est pas un débat lamentable qui n'impacte pas. Pas une balle à blanc. C'est un claque doigt fait de vide et belles envolées. C'est la mode. Je peine à suivre mais la mode est déjà morte alors je parle pour dire que je ne dis rien. Et je crois que le pire, c'est que je le vis bien. J'avale mes sales idées, voile, omet mes avis : lyrical ou décalés, mes coups de gueule, excès de vanité, mon mal d'humanité, envie de m'aliter, l'ennuie de masse, celui de baver tant de banalités.
Du Zef', le reste nan. Tout ce qui pèse bouffe du temps.
Du Zef', le reste nan. Le goût que ça laisse étouffe les gens.
Car le vent sonne mieux que la roche et on oublie trop peu que le moche est moche. On s'en émeut, et alors ? Est-ce qu'on ne vit pas mieux les mains dans les poches ? "Lalala". Ce n'est que de la rythmique, du blabla, des cut, de la rime vide. Des palabres pâles à l'air de balade à risque type "lalalèlere", qui ne fait pas dans l'analytique. Consistant comme un reality show. Ce qui consiste à donner vie à du mytho débat. Des faux espoirs d'infos. Surface sur fond de sur place. Ca ménage les méninges et les ménages l'aime singé. La même demain. Le manège n'aime changer. Sans gênes, prétend laver le linge et les enchères s’enchaînent sans lever les mains.
Du Zef', le reste nan. Tout ce qui pèse bouffe du temps.
Du Zef', le reste nan. Le goût que ça laisse étouffe les gens.
Mouv' ton body, buddy, mais ne dit mot. Même le dimanche, un petit déni de maux n'a jamais démis de hanches. Déranger ? Quoi de plus étrange ? Franchement, c'est chiant, si tant est qu'on y pense. Abnégation de l'être, navigations diverses. Dans la négation du reste, les dégâts sont du Zef'. Si laisser les gens c'est du respect, laisses-les danser sur
Du Zef', le reste nan. Tout ce qui pèse bouffe du temps.
Du Zef', le reste nan. Le goût que ça laisse étouffe les gens.
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7. |
30 - Ecart
02:39
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Je ne vois pas en quoi ça gêne que je m’affaire à fermer les stores
OK, ça fait des semaines, je pourrais faire des efforts
Seul souvent mais il y a de la lumière dans mon fort
Et, les relations humaines, ce n'est pas ma zone de confort
Ce n'est pas faute d’essayer, c’est peut-être ça le pire
Je ne fais que ça de préférer, de fait, partir
Le fait de parler n’aide pas. Pourquoi je parais fuir ?
Peut-être même je comprendrai que je ne saurais même pas le dire
Et les messes basses ne m’atteignent pas
J’aime assez mon espace, même si lui ne m’aime pas
Je fuis les phénomènes qui ne me conviennent pas
Faisant fi d’où cela mène, si cela mène quelque part
Je reste là. Loin de tout, de vous, des fous.
Ce n’est pas que j’en fais l’choix, le choix, de mon avis, se fout
Le goût des foules, je ne l’ai. C’est tout ce que je n’aime pas.
Et il faut admettre qu'il n'y a que saoul que je n'y peine pas
Je ne comprends que dal. Pourtant j’y taf
Quand j’y consens, mais conçois l’inconstance du bail
J'ai conscience de ça. Quoi qu’j’en pense, que j’aille
N’importe où c’est la même et il y a de bonne chance que ça le reste
Ce n'est pas que les gens me gavent, je suis gavé de naissance
Il m’est bon de garder des distances
Que l'on m’en dise tant. Les listant, tes vices t’enlaidissent tant
Insistant, j’assiste à la vilenie et m’y dévisse.
La vue m’est, d’ici, bien meilleure.
Ce que j’y voulais m’y fit dingue, on m’y vit tanguer braver l’air
Et baver du vent. Coulée de lave dans le ventre
et l’aveu lançant combien je la veux dans le sang.
J’ai gravis des tas de gravier, gravé le bois des paliers
Gavé de poids, j’ai de quoi y gratter. J’y polis mes doigts
Si grave est le choix d’y pallier, grave de quoi ?
J’avoue le croire, dans le cas, qu’il allait de soi
Je n'y arrive pas de toute façon. Je bad face au bal. Passons.
Le bail passe mal et je n'y ai pas de passion
Je me bypass et baille parce que pas le pass
Me fous du vacarme et, d’ici, vous dis "bye bye"
Foutu bataille, foutu goût du "taille-toi"
Il n'y a pas de quoi. C’est le foutu coup du « pas l’choix »
Même pas de taille, et je ne peux que me brailler "bats-toi"
Mais ne m’en bats que les pattes, bloqué par un foutu gros écart de poids
Je m’écarte, va. Ici, ce n’est pas si pire
Et, si ce n'est pas si calme, vois comme je n'y suis pas si libre
J’y suis parti ivre, y reste avec ma gueule de bois
Laquelle, je crois, n’est pas si vide à esquiver ce qu’ils veulent de moi.
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8. |
31 - Anime
03:44
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rien à foutre on laisse dire
qu’on est fou sous bien des aspects
on a trouvé pire que d’être pire,
on a tout fait pour le rester
c’est vrai que, dans les faits, c’est trop la merde
c’est surtout vrai que c’est encore un peu trop la mienne
bien que moins que rien, partie du tout,
reconnaîtra les siens comme un chien parmi les loups
animez-nous. On est mort à la naissance de l’homme,
aura la décence de nos morales à l’essence. Feu !
Réanimez-nous. Que ça comme aide
Qu’on traîne abîmés ou à vider d’autre sac à merde
En terrain miné, fera mine de se faire aimer
à coup de barre a mine, se fera digne d’essaimer,
de semer dans une terre aride ou morte.
On en fera rire d’autre dans le crime d’essayer
rien à foutre on laisse dire
qu’on est fou sous bien des aspects
on a trouvé pire que d’être pire,
on a tout fait pour le rester
S’il est une arme, il la manie mal. Ami cannibale
loin du loup, l’homme est un homme pour l’animal.
Nan c’est pas un drame, là, c’est le prix du bonheur.
Un encéphalogramme plat. Game over
Bastonner, cachetonner, casse ton nez. Donner cage.
Donner tâche. Bâche ton étage. Connais ton état.
Gères tes dragons cachés dans le bois
Ou fini noyé dans la gerbe avec un taquet dans le bras
Rien dans les poches non. On s’en reprochera
les tarins dans les pochons, tanins dans les pochtrons.
Ressuscitez nous, on tient debout par la faim
et tout le reste est si ténu qu’on est tenu d’en voir la fin
rien à foutre on laisse dire
qu’on est fou sous bien des aspects
on a trouvé pire que d’être pire,
on a tout fait pour le rester
C’est quoi qui nous pousse à l’étrange ?
Mettre en « je » nos choix, tout cela qu’un jeu ?
Mais trash, eux, en échange de vaines vies
tranchent des veines vides las de tout mettre a feu
admet que tout ça c’est bancal
banal, mais, dis moi d’où ça se fait dans le calme ?
Pense mal, ne pense pas, se sent sale ou s’en balek.
On parait menés mais qui dans ce bal ne danse pas
à force d’brailler on s’est tout dit.
Sens emballés, nos semblables semblent étourdis
grande baille, ouais, on s’est tout dit
sans se parler
rien à foutre on laisse dire
qu’on est fou sous bien des aspects
on a trouvé pire que d’être pire,
on a tout fait pour le rester
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9. |
32 - Stockholm
03:37
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Pas de barreaux mais c'est tout comme.
C'en est fou tant, tout est tout calme.
Tu t'entêtes et tu clames mais, comme envoûté, fais tout comme
si tu voulais que tout s'endorme. Et tout s'endort. Tous en tort
Pas de barreaux mais c'est tout comme.
C'en est fou tant, tout est tout calme.
Tu t'entêtes et tu fanes mais, comme envoûté, fais tout comme
si tu voulais que tout s'endorme dans le syndrome de Stockholm
Une fois n'est pas coutume, on est des victimes
qui s'assument et s'inclinent pour des petites primes.
Vite pris dans un vide, crime sans coupable,
Sans combattre parce qu'on ne veut surtout pas que le coup parte
Mais je ne t'écoute ap', alors pourquoi je t'entends encore ?
Pourquoi, chaque soir, je constate que tu es présent quand je m'endors ?
Et si présentement je m'en sors, combien de temps ça va durer ?
Doit-on combien de temps encore faire l'effort de se rassurer ?
Soit, nous ne sommes pas, il le semble, innocents,
mais somme-nous de monstres pour autant ?
Des choix que nous, Hommes, croyons fait de sens appellent le sang.
En sommant la tête on croit que ce ne sera qu'un tas de cendres, avec le temps.
Chasse les idées d'actes prémédités, parce qu'on est face à la glace
dans nos crasses télévisées
Nos face sont livides et nos choix se font liquides.
Carcasses fades que nos phares effacent dans le vide.
Pas de barreaux mais c'est tout comme.
C'en est fou tant, tout est tout calme.
Tu t'entêtes et tu clames mais, comme envoûté, fais tout comme
si tu voulais que tout s'endorme. Et tout s'endort. Tous en tort
Pas de barreaux mais c'est tout comme.
C'en est fou tant, tout est tout calme.
Tu t'entêtes et tu fanes mais, comme envoûté, fais tout comme
si tu voulais que tout s'endorme dans le syndrome de Stockholm
N'est-ce pas le monde à l'envers; compatir quand il pâlit ?
Qu'on s'inquiète de ce que ça coûte. (Et ça raque)
Si on ne peut que rêver de voir crever le capitalisme,
rien a foutre; Qu'on lui laisse des balafres
Mais qu'on ne reste pas là, comme un dessert dans un frigo.
Ne l'engraisse, se disant "est-ce qu'on va plaire à ses chicots ?"
Assez chics, aux goûts de ses gigots qui ne s'en font que
se ranger sonne comme un coma. Qu'on meurt comme on a vécu.
Comme on a vécu; comme un navet cuit.
Si seulement j'avais pu, moi qui était plus qu'averti
Mais comme on avait que ce qu'on avait avec lui,
on a, à jamais, dû qu'a ce qui nous engloutit
Et ce que nos sangles en disent, c'est qu'en nos sanglots il devient fort.
Si fort qu'il en semble être invincible.
Mais ce serait omettre qu'il n'en serait-ainsi
que si, quand son état vacille, on s'efforce de ne pas le plier
Pas de barreaux mais c'est tout comme.
C'en est fou tant, tout est tout calme.
Tu t'entêtes et tu clames mais, comme envoûté, fais tout comme
si tu voulais que tout s'endorme. Et tout s'endort. Tous en tort
Pas de barreaux mais c'est tout comme.
C'en est fou tant, tout est tout calme.
Tu t'entêtes et tu fanes mais, comme envoûté, fais tout comme
si tu voulais que tout s'endorme dans le syndrome de Stockholm
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10. |
33 - La dose
03:34
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La dose, on se la sert bien avant l’spleen
Il y’a des choses qu’on aurait du se faire bien avant le film
on se pose, gerbe, dort, se ruine,
pendant que les gosses jouent à la guerre dans un champs de mines
On se fend la gueule à coup de pelle. Sent bien que la coupe pleine
sent la colle, sans laquelle on douterai
Mais d’où traînent nos shoes pleines man, eh, tous craignent l’eau.
Le soleil file à l’anglaise, d’où ce rainbow.
Ca joue des coudes, joue les cons, joute sous les ponts
shoot tout, mec on se fout de tout, et tout se fout de nous
On croule sous les comptes, roule sous les combles
En route pour les coups de bourre. On se fait sa place à coup d’boule.
C’est qu’on en a rien a battre. Tant qu’on donne bien la patte
on voit comme de l’amour dans les yeux du maître
On l’aime comme il nous mate, comme des animaux bêtes,
comme des animé par la vie de parc, on aime comme on nous perfuse
La dose, et on se la sert bien avant l’spleen
Il y’a des choses qu’on aurait du se faire bien avant le film
on se pose, gerbe, dort, se ruine,
pendant que les gosses jouent à la guerre dans un champs de mines
Comme des gosses paumés, on joue les costauds mais costumés
qu’osent trop. On cause et n’ose plus mais
c’est que des postures. Les choses durent
imposent dur. Imposture dont on fera le postulat posthume.
Kiffe gore et glorifie nos vices.
Tombe dans la porn discorde et plus rien n’horrifie nos fistons
Tel ou tel est lésé dur. Tel est dupe
Du-per et, du coup, la télé les éduque
De la bouffe et du spectacle en best of, restaure
de fait ça n’abaisse pas que les stores,
Avec ça, vous reprendrez bien un peu d’info continue
Il faut bien qu’on bad un peu. On peut compte tenu de
La dose, et on se la sert bien avant l’spleen
Il y’a des choses qu’on aurait du se faire bien avant le film
on se pose, gerbe, dort, se ruine,
pendant que les gosses jouent à la guerre dans un champs de mines
On lambine et ne se délient nos langues. Bon an mal an, lie nos lambeaux,
les limbes à l’homme l’impliquent.
Et là-bas l’homme las bat larmes, alarmes, et l’arme l’emplie, et tant pis
si la balade de l’âme l’ampute
On s’insulte, les gens se fuient
étrange but, en grande chute les gens se buttent et j’en suis.
Sachants n’échangent plus, l’échange est champs de tir
et quand se tuent les gens, plus de chant de pluie. Mais, sans, le champs cuit.
On joue les belliqueux, peine à paniquer
peine à parler, bêle à part, et seule plaît la vanité
La vanne néfaste est vannée. Fade voix de farce; fait la taire.
Efface le sale et fané. Pleine face, c'était la der’
Dose, et on se la sert bien avant l’spleen
Il y’a des choses qu’on aurait du se faire bien avant le film
on se pose, gerbe, dort, se ruine,
pendant que les gosses jouent à la guerre dans un champs de mines
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Fistailles made in Toylettes c’est un rap technique et engagé qui ne se prend pas au sérieux, des productions éclectiques,
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Le projet est né sur internet par des vidéos en une prise de vue et de son, live en plan-séquence, sur une chaîne Youtube qui compte plus de 50 vidéos, 5000 abonnés et 1 million de vues.
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